Le 23 Septembre : Orel – Kiev

Aujourd’hui, je voyage avec Francis dans sa Toyota appelée « sous marin jaune » eu égard, selon certaines mauvaises langues, à un passage un peu délicat d’un profond gué. Nous partons directement vers la frontière ukrainienne et nous y arrivons vers 10h30. On nous prévient que la frontière est fermée et qu’un taxi nous conduira vers une autre frontière. Malgré cela nous décidons tous de suivre le road book tel quel et d attendre Jean Paul. Bien nous en a pris car la frontière n’est pas fermée. Une chose est sure cependant, la route qui suivra est totalement détruite et sera très difficile. Arrivés au poste ukrainien les difficultés commencent sérieusement. Par hasard, je suis fouillé le premier et un douanier peu aimable me demande de vider mes poches après m’avoir aidé à remplir le formulaire de déclaration. Il trouve 35€ dans mon portefeuille au lieu des trente que j’ai déclaré. Depuis mon départ de France on nous a toujours dit de remplir les feuilles à la louche, aucune vérification n’est faite. Et bien là ils l’ont fait. Catastrophe ! Nous sommes menaces de toutes les tracasseries administratives: voitures fouillées, poches vidées, trousses de toilettes ouvertes. Il a fallut des trésors de médiation de la part de notre guide et surtout, en fin de compte, de la bonne capacité de négociation de Jean Paul qui a du verser un bon bakchich.  Pourtant cela ne suffit pas, il reste à passer l’équipe des mécanos avec leurs camions. A nouveau nous sommes bloqués. Il faudra reverser de nouveaux bakchichs et de nombreuses taxes. Et attendre... Pendant ce temps Marc et Véro puis Yves et Paule, puis Michel sont passés sans attendre la concentration demandée par Jean Paul. Ils ont bien fait. Ils arriveront à l’hôtel avec plusieurs heures d’avance sur nous et la route ne sera pas aussi difficile que prévue. Je suis très dépite de ne pas être avec eux. Après plus de deux heures d attente supplémentaire notre colonne s ébranle pour parcourir avec difficultés des chemins défonces. Après plus de 50 km de pistes difficiles nous trouvons enfin des routes normales. Mais il faudra encore emprunter des déviations et des rallongements. Nous arrivons enfin a l hôtel épuises, déçus. J ai du mal a trouver le sommeil malgré les 2 heures du matin.