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3 juillet 2008

Vers les Scilly

Laurent, Rémy, Gwenaël et moi sommes partis le 15 juin au soir à bord d'un Béneteau Océanis 42 CC. Un beau, très beau bateau. Départ du Crouesty en fin d'après midi pour les Scilly (au sud ouest de l'Angleterre). Avec nous un deuxième bateau "skipé" par Guy accompagné de Camille, Maurice et Jean Louis. Mer d'huile, soleil. Au large de Belle Île en Mer nous dînons. Dîner bien arrosé, joyeux. Avec le soir, la luminosité commence à tomber. C'est l'heure propice pour de gais dauphins qui viennent "batifoler" autour du bateau. Ils répondent à nos appels par des cabrioles de plus en plus acrobatiques. Avec la nuit le sillage du bateau devient phosphorescent et laisse de grandes traînées de lumières vertes tout autour de nous. Nuit magique. Nous prenons le premier quart. Mis en confiance par mon expérimenté skipper et tout notre équipement de navigation, je rêve et regarde les étoiles. Le bateau de Guy nous rattrape, nous dépasse et au bout de quelques heures prend tellement d'avance que nous ne voyons plus. Nos deux compères se réveillent et prennent leur quart à leur tour. Une belle houle commence à faire onduler le bateau avec un balancement régulier propre à me bercer pour mon premier sommeil de tout nouveau marin. Trois heures plus tard, au réveil, c'est plus ça ! Impossible de tenir dans la cabine, je me cogne partout. Cette fois ci, ça remue pas mal. Et mon assurance de la veille commence à pâlir.... Tant bien que mal, j'arrive à la passerelle pour rejoindre l'équipage. Nous faisons le point, tout va bien. 2ème quart donc. Quand le jour se lève, nous passons la baie des Trépassés devant la pointe du Raz. La mer remue encore plus. Vers 8H00 Laurent et moi regagnons nos couchettes et laissons notre sort entre les mains de Rémy et Gwenaël. Sommeil difficile, ça remue pas mal. Vers 10h00 j'entends la voix de Laurent qui, n'en tenant plus, a déjà regagné le pont. Je me lève aussitôt mais mon estomac ne résiste pas à cette méchante valse qui nous balance dans tous les sens... Je passe les détails.  Arrivé enfin sur le pont, les rafales de vent dépassent les 8 Beaufort et les lames nous font tour à tour disparaître au fond de creux impressionnants ou bien culminer au sommet de vagues.."déchaînées". C'est la tempête. Même si je dois une nouvelle fois payer mon tribut aux poissons de la mer d'Iroise, je suis ravi de cette aventure. Enfin une belle tempête. Un vrai marin se doit d'avoir bravé les éléments n'est-ce pas ? Donc, l'équipage n'est pas très en forme et les visages de mes compagnons tournent au vert pistache (Ha, ha s'ils se voyaient). Laurent, même pas mal, dédaigne avec dignité son mal de mer qui pourtant ne l'a pas épargné. Et mes deux compagnons se contentent d'une activité réduite, voire pour Rémy de sombrer, à même le plancher, dans un sommeil profond. Gwenaël ne dit rien, c'est tout de même un signe ça !

...La suite au prochain numéro...

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