Le 13 Septembre : Omsk - Tobolsk 650 km

Il fait bien froid lorsque nous quittons l’hôtel Tourist d’Omsk. Le road book, bien que truffé d’erreurs (nous en avons l’habitude) nous guide vers la sortie de la ville et nous sommes très fiers, une fois de plus, d’avoir réussi à nous trouver sur la bonne route. La chance, le hasard, l’intuition, le flair et les réponses que les braves russes nous donnent y contribuent également !

Cette fois  ci l’étape sera non seulement longue mais comportera autant de piste que de route normale. Après donc environ 350 km, départ ensemble vers des routes inconnues des cartes et, puisque qu’une pluie fine s’est mise à tomber, vers quelques difficultés prévisibles. Malgré le road book, toujours très imprécis, nous décidons de rester en arrière pour déjeuner tranquillement. Nous trouvons un endroit, la caravane passe et nous nous on boit… Un bon feu s’impose et le bouleau ne manque pas. La chaleur se communique facilement et l’équipage d’une autre 2CV égaré se joint à nous pour célébrer ce divin repas (Il s’agit des Meyer). Puis, après avoir tout rangé, nous repartons pour nous perdre assez facilement dans les chemins couverts de boue. Nous ne savons pas où nous sommes et  nous nous demandons comment regagner la bonne route quand, un peu plus tard nous rencontrons plusieurs baroudeurs  et leurs voitures complètement embourbés et égarés. Un tracteur sort les voitures (2CV et 4X4) une à une. De la casse aussi, il faut faire souder le bras de suspension de la 2CV de Jean Meyer chez un paysan du coin. Nous restons auprès d’eux. Yves nous fait une démonstration de 2CV, il se désembourbe avec un culot monstre : Il accélère dans la pente et, avec la vitesse acquise, arrive à se sortir d’un champ gorgé d’eau. Il fait froid, les moins courageux, comme moi, restent tapis dans leur voiture. Cela me permet de garder « pantalon blanc» et chaussures immaculés. Ce qui est remarqué avec étonnement (admiration ?) par notre guide et entame nos conversations...

Enfin Yannick revient de la soudure avec son « bras » sous le bras. Avec une rapidité qui nous laisse pantois il remonte celui-ci en deux temps-trois mouvements . La nuit commence à tomber. Nous reprenons la route en caravane. Il est 23H00 quand nous arrivons à l’hôtel. Il faut retarder nos montres encore d’une heure. Il n’y a plus que quatre heures de décalage avec la France (moins 3 heures en trois jours). L’hôtel, modeste, est aussi dans la tradition soviétique. Frédérique, tombée du ciel telle une fée, me trouve une chambre en single et me calme tout aussi magiquement. Le soir nous dînons ensemble dans le tout petit restaurant de l’hôtel. Après cette journée un peu difficile et froide, la chaleur du lieu nous rapproche et l’atmosphère est gaie, les conversations vont bon train. Demain matin, grasse mat, nous irons visiter un peu la ville de Tobolsk.