Vers long beach le 30
Comme il y a deux ans, je reprends le rythme des valises refaites tous les matins pour un nouveau départ. Ça, c'est vraiment le nomadisme : partout chez soi, sans fin...ou presque. Donc, valises bouclées, trajet étudié et un dernier tour dans Seattle, je prends possession de ma voiture de location et, rapidement, je quitte downtown pour la "freeway 5 south". Un peu plus loin, en longeant les usines Boeing je vois Flight Museum. Un ancien pilote comme moi ne pouvait pas éviter cela. Si ça marche ce soir je vous joins des photos du Lem et du module lunaire et surtout des repas spéciaux réservés aux astronautes. Puis c'est la route 1-O-1, trouvée sans aucune difficulté. Une radio réservé uniquement à Elvis Presley m'accompagne tout le long de la route. La nature est venue rapidement après la ville, elle est comme dans mes livres qui me faisaient rêver d'Amérique, infinie. M'arrêterai-je à Raymond ? Non, je continue jusqu'à long beach. Le temps y est détestable. Le motel, ben, c'est un motel. Ce soir, je ne crois pas que j'irai faire la fête. Enfin, on verra bien.
Je suis quand même, maintenant que j'ai une voiture, allé voir cette station balnéaireà la recherche d'une vie animée. La nuit est tombée et toujours une pluie tenace et froide. La saison est terminée. Les coquillages comme les crustacés ont remplacé les touristes sur la plage abandonnée. Dans la rue principale c'est l'alignement des restaurants désemparés qui éclairent l'asphalte brillant d'humidité. C'est le désert. Personne à l'intérieur des bistros. Finalement, j'irai au restaurant de l'hôtel en espérant plus de chaleur. Làs, pas plus de succès, personne. Un coup d'oeil sur les cuisines au passage ne m'inspirent guère; c'est vraiment cradingue. Mais après tout quand on a mangé du chien au fin fond de la Chine, on peut bien manger des crevettes aux USA.