Vancouver le 25 septembre

Nous sommes vendredi. J'ai quitté Paris hier jeudi matin lorsque le boeing 777 a décollé vers 11 heures. Oui mais à l'heure où j'écris  c'est samedi pour vous et vous dormez à poings fermés. En fait ma journée d'hier a duré 33 heures sans dormir, ou bien mal. A part ça, mon passage chez les texans de Houston m'a laissé une assez grave impression. Houston, I have a problem ! J'ai du jeter l'éponge et rester muet la plupart du temps : vous ne le saviez sans doute pas mais ils ne parlent pas anglais ! Incapable de vous dire quelle langue ? Une sorte de patois auprès duquel notre gallo d'Ille et Vilaine est une langue aristocratique. Une sorte de mayonnaise linguistique parlée avec des borborygmes de gorges profondes. Enfin, à part une gentille dame à l'accueil qui m'a guidé un peu dans l'aéroport, peu de contact. Juste un tour dans un curieux petit train souterrain qui parcours toute l'étendue de l'aéroport. Il pleuvait. A la nuit tombée c'est un avion de Continental qui m'emmena vers Vancouver. Rien à voir avec Air France : 5 heures de vol; rien à manger, peu ou pas de confort et des hôtesses un peu apeurées d'entendre un français qui ne les comprend pas. Curieux tout de même dans ce pays si ouvert de ne pratiquer aucune langue étrangère à bord des avions. Je regrette l'époque où les français étaient des impérialistes, ils imposaient leur langue. Làs, tout cela est fini. Il faut vraiment que je m'y mette.

Après quelques heures de sommeil réparateur au Sylvia Hôtel, je suis parti ce matin à la découverte de Vancouver et.... de moi même qui, pour la première fois me retrouve seul, complètement seul dans un pays étranger. Plus personne sur qui compter. L'épreuve que je me suis imposée, c'est bien celle là. Qu'est-ce que je vaux, seul dans une ville inconnue. Avec pour tout bagage une nuit d'hôtel d'avance et un anglais rudimentaire, paralysé par la peur du ridicule... Même si j'ai pu découvrir sans peine le charme de cette ville, - je vous joins quelques photos prises ce matin - j'ai vite rencontré mes difficultés. Première épreuve : trouver un restaurant sympa, commander à  manger - . J'ai pris n'importe quoi et bu la seule boisson autorisée dans ce coffee shop, du café! J'ai alors douté fortement de mes  capacités à obtenir ce que je désirais et suis sorti de ce resto un peu déconfit. Mais un plus loin, je remarque un Goldies Pizza Lounge à l'air sympathique. Je suis rentré en me disant que cette fois ci je demanderai une bière. Et, bonheur, j'ai rencontré un gars du coin fort sympathique, un dénommé Alex avec qui j'ai pu enfin avoir ma première conversation. Yes! Ça y est je l'ai compris, il m'a compris ! Je sais où aller demain, il m'a indiqué un parc à visiter : le ligthhouse parc. J'ai donc, sur un si bon contact, commandé une pizza que j'ai mangé avec un l'appétit redoublé. C'est ça ce voyage. Tout est là. Bien plus que le tourisme c'est chercher à m'éprouver en terra incognita. Que vais-je faire de ce voyage, que va-t-il me faire ? Voilà la réponse à tous ceux qui  se demandent pourquoi  je suis parti tout seul. Lutter contre mes freins, mes craintes, aller plus loin... Bon, d'accord, vous avez tous été à l'étranger et cela ne vous a posé aucun problème, tant mieux pour vous.

Comments

[Cadettepréférée]

Aïe Dady,
Tes pérégrinations me rapellent grandement celles qui étaient les miennes lorsque je me suis retrouvée à Calcutta, subitement expulsée de l'orbite familiale. Effectivement, j'ignorais que les habitants de Houston avaient un sale accent (à l'instar de Sue-Ellen, JR et Pam!!).
Je suis sûre que ce que tu trouveras te plaira, mais be careful, pas facile de se trouver en tête à tête avec soi-même... Long est le chemin...
Bon, je lis tes autres post et je reviens te faire des bisous.